26 février 2011
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Descendant direct d'un film maudit, qui gagna son statut de film culte avec le temps, que pouvait on attendre de ce Tron : Legacy des studios Disney ? Pas grand chose, et effectivement nous n'avons pas grand chose, espèce de coquille vide très idiote, Tron a au moins le mérite de séduire par ce qu'il montre. Visuellement éblouissant, vraiment, puis la partition agréable de Daft Punk, font du film un espèce de jeu vidéo next-gen qui ne vaut que pour sa forme. Car après avoir pris une petite baffe sensitive dans l'arène, bouger son corps en boîte au son des Daft Punk, rien à se mettre sous la dent. C'est le genre de film énervant, qui commence avec une première demi heure très réussie qui met en place son univers, avec classe, mais qui à mesure que progresse l'intrigue fait tout l'étalage de l'inconsistance du propos et la timidité de sa réalisation. Si l'inscription Disney sur l'affiche présupposée un dénouement au triomphe héroïque, avec le petit retournement de situation qui convient, comment pouvait on imaginer une fin si pitoyable qui piétine tous les efforts fait durant le début du film pour donner un semblant d'âme et de personnalité à ce film ? Les références abordées dans le seul but de masquer une absence d'ambition ( 2001 : l'odyssée de l'espace & cie ) et le manichéisme orthodoxe montrent un vrai manque de courage, et plus grave un manque d'identité qui donnent ce film cyber-formaté. Le fait qu'il n'y est aucune surprise n'est pas un problème en soi, en revanche ça l'est plus quand ni le style néon très élégant, ni la musique qui constituent les seuls points positifs du film ne parviennent à combler ce vide abyssal que constitue la pseudo intrigue. Dans le duel du fond et de la forme, le combat si inégal finit par entraîner dans sa chute le film tout entier dans le puits sans fond de sa bêtise.