30 août 2010
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Pearl Harbor version Lego Star Wars, Transformers paraît l'archétype du film de Michael Bay, grosses voitures, jolies meufs, explosion au soleil... Pari risqué de tenté ce projet au cinéma, pas sur que la mayonnaise prennent, pour ces gros joujous à l'écran. D'autant plus que connaissant le réalisateur il faudrait bien la petite dose habituelle de patriotisme risquant de faire déborder une coupe pleine avec sa filmographie So Usa. Se voulant à la pointe de la technologie Bay déballe ribambelle d'effets spéciaux impressionnants, mais ils ne servent qu'a mettre en forme une philosophie de cinéma axée sur la démonstration, sur l'apparence, et qui ne se donne pour but que de démontrer sa propre perfection. Donc a gros besoins, gros moyens, étalage de la crème de la crème aux États Unis, la fierté du pays depuis des siècles et largement félicités par nombre de films et de série qui véhiculent une véritable image héroïque de ceux ci : voici venus le FBI et Cie. Et comme pour montrer, qu'on est pas con et pas crédule même si on est américain, qu'on a conscience des déboires et des défauts de ces "héros", on les fait s'engueuler, se contredire, et oui tout ne peut pas être parfait dans le rêve américain... Agacé donc par cette manie agaçante de faire appel aux supers héros nationaux pour sauver le monde, on commence a écrire dans sa tête les premières lignes d'une critique corrosive et bien méchante pour détrôner ces rois de la démesure. Mais là surprise, gros paradoxe, surtout venant d'un gars comme Bay, on le surprend à se moquer de lui même. Transformers petit à petit détruit son propre mythe par le biais d'une dérision acide et critique d'un système et même d'une culture. Dans l'air du temps, tout le monde en prends pour son grade, l'ado démangé par ses hormones, les grandes firmes... Bay semble jouer avec tout ce qui fait notre quotidien, et propose une expérience assez intéressante qui est d'imaginer l'éducation de ces nouveaux arrivants avec Internet, simple mais efficace pour faire ressortir d'elles-mêmes les absurdités d'un monde comme le notre. Pourtant malgré cette auto-critique plutôt louable se cache encore des touches sérieuses, genre " toi seul peut sauver le monde " qui sont des sortes de rechutes du réalisateur je pense ( ... ). En bref, scénario basique, mais visuellement efficace Transformers est très inégal, et parvient à faire rire plutôt qu'à impressionner, ce qui n'est peut être pas tout à fait le but rechercher. M'enfin ça fait du bien de voir du ricain un peu décoincer qui se prend pas moins au sérieux. Allez e-Bay t'as la maye cette fois ci.