9 mai 2010
7
09
/05
/mai
/2010
19:17
Il est inutile de faire planer ne serait-ce un soupçon de doute ou de retenue quant à la qualité du film, oui en bas à la fin de la critique vous verrez quatre étoiles tout simplement parce que The Deer Hunter est un de ces films inoubliables pour tellement de raison, qu'on préfère le définir comme tel dans son ensemble. Il est avec Apocalypse Now le sommet en ce qui concerne le Vietnam, seulement tourné trois ans après cette guerre, il témoigne d'un recul historico-social absolument prodigieux, même incompréhensible, même si on connait bien la faculté américaine à soulager leur conscience en faisant des films dans la foulée de leur méfait.
Fresque d'une vingtaine d'années Voyage au Bout de l'Enfer est l'histoire d'une amitié, d'une fratrie, qui symbolise l'Amérique unie est idolâtrée par le monde sous le doux nom du rêve Américain, quoi de mieux alors pour mettre en valeur cette bonne humeur, cet amour, cette joie de vivre, qu'un mariage, dans une ville quelconque, d'américain comme les autres, une bande de potes, prolétaires, chasseurs, qui aiment les femmes et le bar, qui aiment la vie malgré leur travail difficile. Le mariage apparaît alors comme l'apothéose du bonheur, un moment inoubliable, drôle et émouvant. pourtant ce moment de pur bonheur cache des prémices douloureux, le combattant silencieux qui annonce l'imminent départ, la goutte rouge qui tombe du verre sur la robe...
Ces quelques indices seront les seules préparations pour nos yeux, car d'un coup d'un seul, nous sommes projetés au beau milieu du Vietnam, du napalm, des corps déchiquetés ou brûlés qui constitue un contraste et même un choc au vue de la beauté de la première partie. L'épisode Vietnamien est étonnamment le plus court, Cimino s'intéressant plus à établir un avant-après pour montrer l'impact, plutôt que la guerre en elle même, cependant court mais puissant, ravageur jusque dans l'horreur la plus irregardable. Les scènes du jeu de la roulette Russe son le symbole d'une vie ne tenant qu'à un fil, celui de la chance peut être, elle choque par leur vulgarisation aussi bien que par la tension extrême qu'elles créées, moment cauchemardesque dont on attend la fin avec impatience.
Le retour en Pennsylvanie est pour moi la vraie marque de fabrique de Cimino, l'aboutissement chronologique mais aussi moral du film. Le réalisateur a réussi à rendre cette partie très réelle, notamment sur les conséquences de cette guerre, dont tous ne sont pas revenus, sur les comportements des personnages marqués par cette épreuve qui à profondément désolidariser le groupe pourtant soudé. L'impact du conflit est visible sur les traits tirés des femmes moins souriante et enjouées, sur les visages des hommes plus autant insouciant. De Niro qui n'arrive plus à abattre un cerf qui lui tend les bras, comme dégouter d'avoir trop user de l'arme à feu, puis qui retourne au Vietnam chercher son ami, devenu fou, déshumanisé, qui se livre à des tournois de roulettes russes, qui lui couteront sa vie, au terme d'une scène intense et magnifique.
Voyage au Bout de l'Enfer ou the Deer Hunter, est donc un violent réquisitoire pacifiste, plus pragmatique que le trip métaphysique d' Apocalypse Now, mais pas pour autant moins réussie, simplement une histoire d'amis séparés, de curs brisés, de vies déchirées.
Fresque d'une vingtaine d'années Voyage au Bout de l'Enfer est l'histoire d'une amitié, d'une fratrie, qui symbolise l'Amérique unie est idolâtrée par le monde sous le doux nom du rêve Américain, quoi de mieux alors pour mettre en valeur cette bonne humeur, cet amour, cette joie de vivre, qu'un mariage, dans une ville quelconque, d'américain comme les autres, une bande de potes, prolétaires, chasseurs, qui aiment les femmes et le bar, qui aiment la vie malgré leur travail difficile. Le mariage apparaît alors comme l'apothéose du bonheur, un moment inoubliable, drôle et émouvant. pourtant ce moment de pur bonheur cache des prémices douloureux, le combattant silencieux qui annonce l'imminent départ, la goutte rouge qui tombe du verre sur la robe...
Ces quelques indices seront les seules préparations pour nos yeux, car d'un coup d'un seul, nous sommes projetés au beau milieu du Vietnam, du napalm, des corps déchiquetés ou brûlés qui constitue un contraste et même un choc au vue de la beauté de la première partie. L'épisode Vietnamien est étonnamment le plus court, Cimino s'intéressant plus à établir un avant-après pour montrer l'impact, plutôt que la guerre en elle même, cependant court mais puissant, ravageur jusque dans l'horreur la plus irregardable. Les scènes du jeu de la roulette Russe son le symbole d'une vie ne tenant qu'à un fil, celui de la chance peut être, elle choque par leur vulgarisation aussi bien que par la tension extrême qu'elles créées, moment cauchemardesque dont on attend la fin avec impatience.
Le retour en Pennsylvanie est pour moi la vraie marque de fabrique de Cimino, l'aboutissement chronologique mais aussi moral du film. Le réalisateur a réussi à rendre cette partie très réelle, notamment sur les conséquences de cette guerre, dont tous ne sont pas revenus, sur les comportements des personnages marqués par cette épreuve qui à profondément désolidariser le groupe pourtant soudé. L'impact du conflit est visible sur les traits tirés des femmes moins souriante et enjouées, sur les visages des hommes plus autant insouciant. De Niro qui n'arrive plus à abattre un cerf qui lui tend les bras, comme dégouter d'avoir trop user de l'arme à feu, puis qui retourne au Vietnam chercher son ami, devenu fou, déshumanisé, qui se livre à des tournois de roulettes russes, qui lui couteront sa vie, au terme d'une scène intense et magnifique.
Voyage au Bout de l'Enfer ou the Deer Hunter, est donc un violent réquisitoire pacifiste, plus pragmatique que le trip métaphysique d' Apocalypse Now, mais pas pour autant moins réussie, simplement une histoire d'amis séparés, de curs brisés, de vies déchirées.
Partager cet article
