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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 18:53
Un jeune clandestin Birman, Min, amène sa copine Roong pique niquer en forêt, il ne sait pas qu'il rencontrerons Orn, femme que Roong paye pour s'occuper de Min malade.

 Film présenté en 2002 au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Il a remporté le prix du meilleur film de sa section. Blissfully Yours est un film unique, le générique de début comment à la 45eme minute comme pour montrer la présence du réalisateur quand on commence à être immergé dans le film, de plus son superposés sur l'image des dessins représentants les personnages du film dont on n'oublierait presque qu'il joue un rôle, ainsi les dessins rappelle que le film est avant tout un art fictif. Outre ces étrangetés de la mise en scène le film est un retour à la nature superbement réaliste qui renvoi l'Homme à ses sources comme en témoigne le récit épuré d'effets spéciaux, d'arrangement techniques, pour toucher avec légèreté à la simplicité extrême de la narration. La manière de filmer les sentiments humains, leurs instincts primitifs, entre métaphores bibliques et animisme, font que le film sonne très juste et est particulièrement attendrissant. Weerasethakul parvient également à faire de la forêt un monde à part entière, un isolat fermé, la manière dont il la film renforce ce point de vue puisqu'il s'éloigne des personnages pour envahir le cadre par les feuilles, les plantes, ce style donne une impression surréaliste d'une nature vierge, primaire, qu'il va nuancer par des actes polluants de la part des humains qui l'ont pénétrés. C'est donc ici le vice humain présenté comme une épidémie qui attaquerait la nature sylvestre, le réalisateur Thaïlandais est très attaché, peut être en connaissance de cause, à la place des virus parmi les hommes, ce film en témoigne par deux fois, avec la maladie de Min et la pollution humaine. Blissfully Yours est donc un évident message écologique, mais il s'appuie également sur les passions humaines, ce qui le pousse à agir, et propose une vraie remise en question de l'homme contemporain destructeur, au profit d'un homme libre, pur en accord avec la nature. Une nature qu'il filme mieux que personne, la caméra de Weerasethakul semble gorgée de soleil autant que de larmes, elle laisse ruisseler l'eau et ne ment jamais, elle filme des hommes et en fait des Dieux.

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